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Le Testament.

Quand je mourrai, enterrez-moi
En dressant ma tombe
Au cœur des steppes infinies
De ma chère Ukraine.
Pour que je voie les champs immenses,
Le Dniepr et ses falaises
Et pour que je puisse entendre
Son grondement puissant.


Quand de l’Ukraine il portera
Jusqu’à la mer bleue
Le sang ennemi, alors
J’abandonnerai
Montagnes et prairies et m’envolerai
Vers Dieu pour prier.
Mais jusque-là,
Dieu m’est inconnu.


Enterrez-moi. Mais vous – Debout !
Brisez vos chaînes
Et abreuvez la Liberté
Avec le sang des ennemis.
Puis, dans la grande famille,
La famille libre et nouvelle,
N’oubliez pas de m’évoquer
À voix basse, tendrement.

Ce poème est écrit en 1845 par Taras Chevtchenko, poète, sculpteur, peintre et écrivain. A l'instar de Victor Hugo dont il est contemporain, c'est  un humaniste assoiffé de liberté et mondialement connu.

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Taras Chevtchenko

 lepoint.fr/culture

Né  en  1814 à Moryntsi,  village de Tcherkassy en Ukraine russe,   dans une maison de pauvres paysans asservis dont il est orphelin à 11 ans, il meurt à Saint-Petersbourg en 1861.

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Maison-musée du poète.

Image : kyivpastfuture.com

L'isba où il est né est  restaurée et transformée en Musée  à la gloire de celui qui a toujours été, et l'est encore plus maintenant, vénéré comme une fierté nationale.

Un chantre de la liberté.

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Manuscrit.

 Image : share.america.gov/fr

Ci-dessus, les américains rendent un vibrant hommage à Taras Chevtchenko.

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