Energies fossiles.
Energie photovoltaïque.
Depuis de millions et des millions d’années, la terre accumule dans ses profondeurs des matières organiques qui, au cours des âges, se sont décomposées. Elles sont constituées de carbone, en majeure partie, et extraites sous forme de charbon*.

Lorsqu’elles se sont déposées au fond des mers, emprisonnées par une superposition d’autres couches sédimentaires qui effectuent une importante pression et en augmentent la température, elles se transforment en kérogène**.

Traité, celui-ci devient du pétrole. Le pétrole se répand entre les roches où il s’est formé et peu à peu tend à remonter à la surface de la terre. Or, sur son parcours, des roches non perméables le bloquent. C'est là qu’est défini un site de forage d’exploitation.
Issues de végétaux, donc de carbone, les deux sources terrestres d’énergie, que sont le charbon et le pétrole, se définissent comme des énergies fossiles et, selon leur nature, restitutrices de dioxyde de carbone (CO2), émettrices de gaz à effet de serre.
Dans le combat actuel contre le dérèglement climatique dû en grande partie à l’utilisation excessive, sur une trop longue durée, de telles énergies naturellement carbonées, la recherche s’est enfin tournée vers la production d’énergie non polluante, non originaire de sédiments fossiles. Appelées décarbonées.
C’est le cas de l’énergie photovoltaïque, créée par des panneaux spécifiques alimentés par le soleil.
Chaque cellule du panneau photovoltaïque est composée d’un semi-conducteur, le silicium***, riche en électrons. Lorsque les photons des rayons solaires frappent les électrons du silicium, ils lui transmettent leur énergie propre. Instantanément, les électrons du silicium se déplacent en produisant un courant électrique continu. Un système adéquat additionne la quantité d’électricité induite. Inutilisable tel quel, le courant continu passe par un onduleur pour devenir alternatif. L'électricité générée est alors dirigée vers l’habitation mais si la quantité produite est trop importante pour l'usage local, le surplus est évacué vers une centrale.

* Faisant suite au bois largement utilisé par les anciens, le charbon de terre - la houille - est connu dès le Moyen-Age. Découverte dans le nord de la France, puis dans de nombreux autres lieux, la houille remplace le charbon de bois qui nécessite d'être préparé. La Révolution industrielle du 19è siècle en lance l'exploitation à grande échelle.
La première exploitation d'une mine, sur 40 puits, a lieu en 1756 à Anzin (Nord-Pas-de-Calais) et emploie 4.000 mineurs. Très jeunes, les enfants sont immédiatement enrôlés. Avec leur petite taille, ils se glissent dans les anfractuosités des galeries et poussent des berlines de charbon. En patois picard, ce sont les galibots ou polissons !

En 1884, une très longue grève des mineurs accroit la précarité sociale et la misère, émeut et inspire Emile Zola. Il écrira Germinal.
** Le kérogène (du grec keros : cire) est un composé solide naturel. Il est l'état intermédiaire de la matière organique avant qu'elle ne se transforme en hydrocarbures par distillation. Le kérogène est donc le précurseur du pétrole brut, tandis que le kérosène est le produit raffiné destiné au commerce.
*** Le silicium est très abondant sur terre et fréquemment utilisé dans l'industrie. Il a un aspect métallique bien que non classé comme métal. Inclus dans les alliages, il est appelé "silicium métal" lorsqu'il est en fragments dont la pureté est supérieure à 96%.

Reste à pouvoir stocker l'énergie électrique !
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